Les parties en façade les plus exposées aux intempéries se détérioreront plus vite, au fil des années la porosité augmentera et laissera passer l'eau... La seul solution sera d'appliqué un hydrofuge pour rendre imperméable ces parties.
L’observation visuelle de la présence de cavités et de fissures dans le support fait partie inté- grante de l’examen préalable à l’hydrofugation (procédure 202 : examen préalable à l’hydrofugation). La présence de nombreuses cavités et fissures dans la maçonnerie peut favoriser des infiltrations d’eau et réduire l’efficacité de l’hydrofugation. La diminution de l’efficacité du traitement sera notamment fonction :
du nombre de fissures, de leur longueur, leur profondeur et leur largeur : l’action du traitement est surtout affectée par des fissures de 0,3 mm de largeur ou plus
de l’exposition des maçonneries aux intempéries : les façades constituées de matériaux caverneux et fissurés sont davantage prédisposées aux infiltrations d’eau lorsqu’elles sont en outre très exposées aux pluies battantes et au vent
de l’inclinaison de la maçonnerie : un mur présentant un hors-plomb sera plus sensible aux pénétrations par les cavités et fissures qu’un mur parfaitement vertical
du produit hydrofuge utilisé : certains produits offrent un effet de pontage plus important que d’autres.
La détection des fissures et des cavités s’opère en principe visuellement. Les fissures et cavités peu ouvertes, invisibles à l’œil nu, ont un effet négligeable sur l’hydrofugation. Un risque d’infiltration n’est cependant jamais exclu en cas de pluies violentes. L’ouverture des cavités et fissures visibles à l’œil nu est déterminée selon la procédure 10 : mesure des largeurs de fissuration. L’efficacité de l’hydrofugation peut être altérée sur des façades comportant, en divers points, un grand nombre de fissures d’une largeur de plus de 0,3 mm. Lors de l’examen, on tient compte des fissures continues dans la maçonnerie (fissures dont la largeur dépasse presque toujours 0,3 mm), mais aussi des fissures plus courtes qui apparaissent dans les briques, dans les pierres, dans les joints ou à leur interface. Les petites fissures se produisent fréquemment entre un joint vertical et une brique ou une pierre.
En général, l’efficacité de l’hydrofugation est garantie sur un support exempt de cavités ou de fissures de 0,3 mm d’ouverture et plus.
Le caractère hydrophobe d’une façade hydrofugée empêche l’absorption de l’eau, qui forme ainsi une pellicule ruisselante en surface. Ce phénomène, combiné à la pression du vent peut entraîner rapidement d’importantes pénétrations d’eau dans la maçonnerie au droit des fissures, cavités et autres crevasses profondes. Les cavités et les fissures de plus de 0,3 mm d’ouverture (c’est-à-dire visibles à l’œil nu) présentes en grand nombre diminuent l’efficacité globale de l’hydrofugation et favorisent les infiltrations d’eau, puisque les produits hydrofuges n’ont pas d’effet bouche-pores.
Dans des cas exceptionnels, l’hydrofugation peut s’avérer totalement inopérante sur des matériaux fortement fissurés ou caverneux. Ceci s’explique par le fait que les sollicitations des cavités et fissures peuvent être plus importantes après une hydrofugation, en raison de l’eau qui ruisselle le long de la façade hydrofugée et pénètre par les ouvertures ponctuelles présentes dans la maçonnerie. D’autre part, l’eau qui s’est ainsi infiltrée dans les matériaux s'éliminera plus lentement. Etant donné que les transferts d’humidité en milieu hydrophobe ne s’opèrent que sous forme de vapeur d’eau, le front d’évaporation se déplace vers l’intérieur après hydrofugation. Comme la diffusion de la vapeur d’eau est plus lente que la diffusion de l’eau liquide, le matériau risque de rester humide plus longtemps après l’hydrofugation qu’avant.
Le seul moyen de se débarrasser de l’humidité, c’est de faire appel à nous !