Les moisissures se propagent rapidement et sont souvent accompagnés d'odeur olfactive désagréable. Plusieurs facteurs sont liés, remplacement de châssis plus étanche, isolation importante, pont thermique.
POURQUOI VENTILER ?
Il est scientifiquement établi que la qualité de l’air est primordiale pour notre confort, nos performances cognitives et notre santé. Le but de la ventilation est de préserver la qualité de l’air intérieur. Bien plus que l’apport d’oxygène nécessaire à la vie, elle vise surtout à évacuer les polluants produits à l’intérieur des constructions.
PRINCIPALES SOURCES DE POLLUANTS À L’INTÉRIEUR DES LOGEMENTS
Certains polluants sont émis spécifiquement dans l’enceinte des bâtiments. Ils sont produits par les activités humaines, par le métabolisme du corps ou par certains matériaux. Le CO2 (dioxyde de carbone) est un très bon indicateur de la présence humaine, des activités humaines, des polluants et odeurs qui y sont associés, et ont un effet sur notre confort, nos performances cognitives et notre santé. L’humidité produite par notre métabolisme (transpiration et respiration) et nos activités (douches, bains, nettoyage, plantes intérieures, etc.) peut accroître le risque de développement de moisissures lorsque l’humidité relative de l’air est trop élevée. Ce sont en particulier les points froids du bâtiment qui sont concernés par le problème : ponts thermiques, zones mal ventilées derrière les armoires, condensation interne dans les couches d’isolation lorsqu’il manque un pare-vapeur correct, etc. Cette humidité trop élevée, voire la condensation dans certains cas, peut provoquer des dommages aux constructions (dégradation des peintures, des papiers peints, des plafonnages, etc.) et favoriser le développement de moisissures, ce qui implique en soi un risque potentiel pour la santé.
Les émissions chimiques des matériaux de construction, du mobilier, des objets et produits utilisés dans le bâtiment sont également une source importante de polluants. Pensons, par exemple, aux revêtements de sol et peintures, aux panneaux de particules de bois, aux produits d’entretien, aux pesticides, etc. Certains polluants chimiques (notamment les composés organiques volatils ou COV) peuvent avoir un impact sur notre santé : irritations, maux de tête, fatigue, mais aussi allergies et même cancers (le formaldé- hyde, par exemple, est reconnu comme cancérigène par l’OMS)
LIMITER LES SOURCES DE POLLUANTS ET VENTILER
Pour garantir une bonne qualité de l’air intérieur, la mesure prioritaire consiste bien sûr à limiter les sources de polluants intérieurs au strict minimum. Certaines sources peuvent ainsi être totalement éliminées ou, du moins, partiellement limitées.
Par exemple, il est possible d’éviter le développement de moisissures en contrôlant l’humidité et de limiter l’émission de certains composés chimiques en choisissant des matériaux à faible émission. D’autres sources ne peuvent cependant pas être évitées : polluants dus à la présence et aux activités humaines, composés chimiques de certains matériaux, mobiliers et produits, etc.
Pour les polluants qui ne peuvent pas être évités, le principe de la ventilation est basé sur le remplacement de l’air vicié intérieur par de l’air neuf extérieur. La concentration dans l’air intérieur d’un polluant donné dépend donc des facteurs suivants:
le renouvellement d’air réel par le biais de la ventilation, mais aussi éventuellement via les infiltrations et exfiltrations à travers les interstices et imperfections de l’enveloppe du bâtiment
le taux d’émission du polluant par les sources intérieures
le cas échéant, la concentration du polluant dans l’environnement extérieur (voir § 2.1.3). Dans la relation source-débit-concentration de polluants, il est essentiel de bien comprendre que la ventilation n’est pas le seul facteur qui influence la concentration réelle des polluants dans l’air intérieur. Les sources présentes à l’inté- rieur du bâtiment jouent aussi un rôle particulièrement important.
COMMENT VENTILER ?
Le moyen le plus efficace pour renouveler l’air, tant du point de vue de la qualité de ce dernier que de la consommation d’énergie, est sans hésitation l’utilisation d’un système de ventilation. Il convient d’acheminer l’air au bon endroit de manière contrôlée : le débit doit être suffisamment élevé pour garantir une bonne qualité d’air et doit être contrôlé pour limiter la consommation d’énergie et l’inconfort en hiver. Les infiltrations à travers les imperfections de l’enveloppe du bâtiment, de même que l’ouverture des fenêtres par les occupants ne sont pas des moyens efficaces pour atteindre ce double objectif.
L’OUVERTURE DES FENÊTRES EST UNE MÉTHODE INEFFICACE
L’ouverture permanente des fenêtres dans le logement crée un renouvellement d’air excessif, synonyme de pertes d’énergie inutiles en hiver. D’autres inconvénients y sont également associés : courants d’air, bruits, pénétration d’insectes et de pluie, risque d’effraction, etc. Par ailleurs, l’ouverture ponctuelle des fenêtres (par exemple, le matin et le soir) est tout à fait insuffisante pour assurer un renouvellement d’air adéquat. Une fois les fenêtres refermées, la qualité de l’air va en effet très rapidement se dégrader. Si l’ouverture des fenêtres est totalement inappropriée pour la ventilation de base quotidienne, elle reste néanmoins une méthode utile pour aérer largement le logement après une fête ou des travaux de peinture, par exemple (on appelle cela la ‘ventilation intensive’).
Le seul moyen de se débarrasser de l’humidité, c’est de faire appel à nous !